Depuis l’ouverture de la session le 15 mars 2011, l’Assemblée nationale ne se réunit pas. Les députés refusent de prendre part aux sessions. Le lundi 28 mars, par exemple, il n’y avait que 160 députés sur les 500 que compte cette assemblée. Faute de quorum, il n’y a pas eu de session.
Avec leurs absences, les députés font pression sur le gouvernement pour percevoir leurs rémunérations. Ils n’ont pas été payés depuis le mois de janvier 2011.
Ils réclameraient aussi leurs indemnités de sortie. L’actuelle session étant la dernière de la présente législature.
Cette situation n’est pas sans conséquence dans la vie politique, économique et sociale de la RDC.
Les députés avaient inscrit 78 points à l’ordre du jour de l’actuelle session. Parmi ces points, il y a la révision de la loi électorale. Cette révision est consécutive à celle de la Constitution qui prévoit actuellement l’élection du chef de l’Etat à un seul tour. Cela va certainement bousculer le travail de la commission électorale.
D’autres acteurs de la vie nationale en souffrent aussi. Les paysans congolais attendent impatiemment depuis janvier l’adoption du code agricole.
Si les députés ne vont pas tricher lors de prochaines élections législatives, il est fort probable que plus de 90% des parlementaires ne vont pas revenir à la prochaine législature.
Ayant obtenu pour eux une rémunération mensuelle de 6.000$, les députés n’ont pas pu contraindre le gouvernement à payer régulièrement les maigres salaires de beaucoup de leurs électeurs. Les fonctionnaires de la poste, de la compagnie nationale d’aviation, par exemple, ont plus de 20 mois d’arriérés de salaires. Ils continuent de travailler.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire